mercredi 31 décembre 2008

Bonne année!







(Ehhh oui y'en a qui font les relous des qu'ils naissent)

Mon ptit blog vous souhaite une Très Bonne Année a tous et vous remercie d'être venus le voir. Et pour la peine, il va vous souhaiter la bonne année dans toutes les langues des pays qui sont venus lui rendre visite (pardonnez les éventuels oublis et fautes...).



My blog wishes you all a Very Happy New Year and thanks you for your visit. And for this grand event, he wishes you a happy new year in the languages from the countries you come from (sorry if there is anyone forgotten or if there are mistakes made).



Bonne année (francais)
Bon anu noevu (monégasque, oui, ca existe)
Happy new year (anglais)
Buon anno (italien)
Gutes neues Jahr (allemand)
Xin nian kuai le (chinois)
Godt nytår (danois)
Feliz año nuevo (espagnol)
Nav varsh ki subhkamna (hindi)
Hosa varshada shubhaashayagalu (kannada, langue du karnataka, inde)
Godt nyttår (norvegien)
Naya saal mubarik (urdu)
Es guets Nöis (suisse allemand)
Heri kwo mwaka mpya (swahili)
Iniya puthandu nalVazhthukkal (tamil)
Seh heh bok mani bat uh seyo (coréen)

mercredi 24 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 23

Elle ouvre les bras.
Et le ciel et la terre s’épousent et se confondent.
Leurs mains se cherchent, leurs mains se trouvent, leurs regards confondus, leurs cœurs à l’unisson. Un chant les emplit et les transperce et les transporte.
Et la paix descend sur eux.

She opens her arms.

And sky and earth merge and unite.

Their hands reach for the others, their eyes meet, their hearts beat in unison. A sweet song moves them, overwhelms them and takes them far away.

And peace is on them.



Voila les loulous! C'est fini pour cette année 2008.
Je prends des petites vacances jusqu'à début janvier histoire de me reposer et apres c'est reparti.
En tous cas j'espere que ce conte vous aura plu! et Joyeux Noël a tous!


It's all done for this year 2008.
I'll be on holidays until january, and I'll meet you again at that time.
Anyways I hope you apreciated this tale, and I wish you all a merry christmas!

mardi 23 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 22

Son âge est inscrit dans le fond de ses yeux. Son visage est la lumière qui éclaire leur nuit. Ses mains apaisent leurs plus grandes douleurs. Son sourire est ici et ailleurs.

Her age is written in her eyes. Her face is the light that brightens their nights. Her hands can soothe all their pains. Her smile is here and there.

lundi 22 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 21


Ils suivent un sentier qui se perd dans le bois, et là dans la clairière les attend la maison. Son toit n’est pas tout neuf, ses volets sont écaillés. Mais le feu brûle dans la cheminée.

La porte est ouverte. Ils la poussent et ils voient.


They follow a path that winds in the woods, and there in a clearing, a cottage stands awaiting them. Its roof needs mending, its shutters are flaking. But a fire is burning in the fireplace.

The door is unlocked. They open it and see.

dimanche 21 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 20


Ils cheminent en silence, sûrs de leur destination. Ils traversent des villes, des plaines et des ponts. Le ciel est grand et l’air léger.

Silently they walk, certain of their destination. They walk through towns, through plains and bridges. The sky is clear and the air is thin.

samedi 20 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 19

Puis un jour ils se croisent, et chacun lit dans les yeux de l’autre la question qu’il se pose. Et chacun trouve dans le cœur de l’autre sa réponse.

Et ensemble, ils reprennent la route.


Then, one day they meet each other, and each of them reads in the others eyes the question he is asking, and each of them finds the answer in the others heart. And on, they go together.

vendredi 19 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 18


Mano se cherche au marché, sur les étals encombrés, dans les cageots abandonnés.

Mano looks for himself on the market place, on jammed stalls, in discarded crates.

jeudi 18 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 17


Mohammo se cherche dans la cité, dans les bars enfumés, dans les cercles fermés.

Mohammo looks for himself in the city, in smoky pubs, in private clubs.

mercredi 17 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 16


Kano se cherche au bord du fleuve, sur les berges animées, sous les ponts oubliés.

Kano looks for himself along the river, on busy banks, under forgotten bridges.

mardi 16 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 15


Souvent dans les maisons, une femme appliquée, la mine résignée, le cœur désemparé. Je veux rentrer chez moi.

Sometimes, at home, a morn woman, with docile eyes, helpless . I want to go back home.

lundi 15 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 14


Souvent dans les jardins et devant les écoles, des cris surexcités, un enfant surchargé, le cartable gonflé. Je veux rentrer chez moi.


Sometimes, in the park and at school, overexcited, overloaded children, bendind beneath their schoolbags. I want to go back home.

dimanche 14 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 13

Tous trois arrivent dans la ville. Là des milliers d’hommes courent leur milliers de chemins croisés. Des souffles différents se rencontrent et se perdent. Des éclairs de fureur, des larmes de bonheur, des envies d’amour et de meurtre.

Là des immeubles de verre et d’acier qui cachent le soleil, qui renvoient la lumière, qui atteignent le ciel , qui abritent en leur sein des destins partagés.

Là des boutiques multiples aux couleurs brillantes, aux façades bruyantes, aux odeurs mélangées.


The three of them reach a town. Thousands of people run their thousands intertwined ways. Thousands of souls meet and part. Flashes of fury, tears of happiness, needs of love and murder.

Here buildings of steel and glass stand before the sun, reflecting its light, reaching out to the sky, and housing diverse mingled destinies.

Here many brightly coloured shops, with noisy surroudings and blended scents.






Souvent au coin des rues, un hommes affairé, le regard égaré, l’œil sombre et inquiet. Je veux rentrer chez moi.



Sometimes, at the corner of the street, a busy man, worried and somber, a dark look in his eye. I want to go back home.

samedi 13 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 12


Devant Kano se dresse une montagne. Des pics démesurés, des parois verticales. Des chemins vertigineux accrochés aux rochers. Le vent le pousse et le secoue et l’enveloppe de ses bras froids. Kano grimpe haut, très haut, plus haut encore. Plus d’arbres, plus d’oiseaux, plus de couleur aucune . La pierre est gelée, ses mains sont inertes. Kano lève la tête, c’est au-delà qu’il va. Les roches grises lui sont hostiles. La neige, dans la tourmente lui brûle le visage. Le froid l’endort et ralentit ses pas : encore un… encore un…Atteindre le sommet. Puis, de là haut, voir le ciel se dégager. Les nuages s’entrouvrent, et le vent s’adoucit. La vallée s’offre au regard du voyageur, avec ses arbres verts et sa longue rivière d’argent. Je vais rentrer chez moi.


A mountain stands on Kano's way. Overwhelming peaks, vertical rock faces. Dizzy paths winding through the rocks. Icy winds push him and shake him and embrace him. Kano climbs higher and higher. No more trees, no more birds, not one colour. The rock is frozen, his hands are numb. Kano holds his head high. His path goes beyond. The grey stones look hostile. Snow gusts bite his face. Frost penetrates him. His steps slow down : one more... one more. To reach the top. Then, from up high, to watch the sky get clear. Clouds open up, winds calm down. The valley appears to the traveler, with green trees and a long silver river. I am going back home.

vendredi 12 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 11


Mohammo marche sans rêve et sans trêve. Un jour au bord d’un puits, il rencontre une femme. Elle a les cheveux sveltes et la démarche soyeuse. Ses yeux dansent sans bruit et lui parlent en secret. Elle le conduit dans sa maison, à l’écart du chemin. Elle l’invite à s’asseoir et masse ses pieds fatigués. Et son parfum brûlant le pousse à s’arrêter. Elle lui offre des fruits dorés. Elle verse dans son gobelet de bois une eau bienfaisante . Le repos sous les palmes est un bonheur suprême. Elle est là, elle sourit et tout est oublié. Au matin pourtant, Mohammo reprend sa route. Son fardeau est moins lourd, son cœur est plein d’entrain. Il va marcher dans l’air plus frais et dans le froid et sous la pluie, jusqu’à son but. Je vais rentrer chez moi.


Mohammo walks. No dream for him, no rest. On a fine day, he sees a woman by a well. She has silky hair and a smooth walk. Her silent eyes can dance and talk. She leads him away from his path. There she invites him to sit and tends his weary feet. And her fiery perfume urges him to stay. She offers him golden fruit. She pours refreshing water in his wooden cup. Supreme bliss for him under the palmtrees. She sits, she smiles and not a care in the world. Yet in the morning, Mohammo resumes his quest. His burden is light, his heart is high in spirit. He is to walk in fresh air, or even cold, or even rain, untill he reaches his goal. I am going back home.

jeudi 11 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 10


Mano, sur son chemin, rencontre un océan. Sur l’océan terrible il habite une coque. C’est grand comme une chambre, c’est sur la mer immense . Et les flots roulent le long du bord. Alors, il se bat. Il tire les cordages, il laisse aller les voiles, il s’accroche, il recule et revient sur la vague. La muraille en colère l’accable et le relance. Tout est froid, tout est noir. Il épuise sa nuit dans un combat salé. Et quand le matin vient la mer est reposée. Le ciel est immobile et le soleil émerge, rouge. Mano déplisse les yeux, se réchauffe et se sèche. Ses muscles trouvent le repos . Un grand oiseau blanc le salue de ses cris. Je vais rentrer chez moi.


Mano,on his way, finds an ocean. Over the frightful ocean, he sails on a shell. It is little and frail, it is on the endless sea . The waves roll on and on, and Mano fights. He pulls on the rigging, he lets the sails go, he holds on, he backs up, and again faces the wave. The angry ocean chases and overwhelms him. All is cold, all is dark. Mano exhausts his night in this salted fight. And when morning comes at last, the sea is calm and fresh. The sky is smooth and clear. The sun rises from the red horizon. Mano blinks, warms up and dries. At last he can rest. A large white sea bird greats him with loud cries. I am going back home.

mercredi 10 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 9


Kano hume l’air empli de sel et d’eau. Le soleil se pose sur le fleuve doré. Les feuilles des grands arbres bruissent sous le vent tiède. Les branches pleurent de tous leurs fruits. Pas de larme pourtant dans les yeux de Kano. Simplement un cœur lourd qui se cherche et s’épuise. Et les couleurs mêlées du ciel avec les eaux ne lui apportent plus ni l’apaisement du soir, ni les promesses du lendemain. Il va chercher ailleurs l’espoir d’un autre jour qui le reconnaitrait.

Le bonheur du voyage c’est de flotter sans but, de goûter chaque instant pour ce qu’il est vraiment. La rencontre avec soi, le dialogue seul à seul. L’oubli du temps passé, le parfum fort du présent. Mal au cœur, mal aux pieds, mal au fond de l’estomac. Douleur et inquiétude, et ivresse d’exister. Et puis, la lumière soudaine et inespérée : je sens, je sais, je suis. Je vais rentrer chez moi.



Kano inhales the air filled with salt and water. The sun sets on the golden river. The leaves of the giant trees rustle in the wind. The branches cry with all their fruits. Yet, no tears arise from Kano's eyes. Only his heart that aches and falls in pain . The mixed colours of waters and skies do not soothe him any more, nor do they bring hope for tomorrow. He knows for sure tomorrow is elsewhere.

When travelling, happiness is roaming with no aim, tasting whatever the day brings in. Meeting with yourself, talking to yourself. Forgetting the past, enjoying the present. Heart aching, feet soaring, with a strange pain in the stomach. Painful and worried, and intoxicated with life. And then a flash of light : I feel, I know, I am. I am going back home.

mardi 9 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 8


Mohammo, pensif, avance. Il respire le soleil intense et l’air immobile. La source doucement chante un air familier qu’il n’entend plus. L’eau peut bien gargouiller au fond du puits caché. Les rires des enfants s’échappent en cascades dont il perd la route dans le désert blanc. Les enfants sont des ombres lointaines. Il se dirige au nord. Il a tout oublié. Il laisse pour toujours la terre qu’il a aimée.


Mohammo walks, lost in his thoughts. He breathes the hot sun and steady air. Softly, the spring sings a familiar song that he hears no more. The water can gurgle in the hidden well. Children laughs run loose and die in the white desert. Children are no more than distant shadows. He heads north. He has forgotten them all. He leaves for ever his beloved land.

lundi 8 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 7


Mano lève le camp. Il cale son chapeau plus avant sur ses yeux. Il regarde la terre qui n’en finit pas de se dérouler sous le vent fort. Le froid qu’il défiait autrefois avec fougue le laisse indifférent. Il flatte son cheval de sa main qui hésite. La poussière et le crin lui laissent un goût étrange qu’il ne reconnaît plus. Il est plus loin, il est parti. Il ne reviendra pas. Son bagage est léger. Son regard noir est au nord.


Mano starts out. He pulls his hat down over his eyes. He embrasses the land unrolling endlessly under the powerful wind. The cold weather leaves him unconcerned. He strokes his horse with a timid hand. Dust and horsehair now taste strange to him. He has gone further, he has left. He will not come back. His bag is light. He looks full north.

dimanche 7 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 6


Dans la rivière et sous les arbres, parmi les lianes et les fougères, Kano se construit un chemin dans la forêt épaisse qui se referme derrière lui. L’endroit bon à la chasse est un point dans le labyrinthe touffu de la végétation intense. Au plus profond, au plus sauvage, il entend l’absence de l’humain. Un bruit assourdissant fait de cris stridents, de grognements absurdes, de profonds croassements, de mélopées étranges et saccadées, tristes ou gaies, et de soudains appels venus du toit de branches et qui n’attendent aucune réponse. Kano connait la partition.

Pourtant ce matin, observant le serpent paisible qui repose dans un rai de soleil, il entend un murmure qui intrigue sa jungle. Une musique belle que chante une voix douce. Des notes enchaînées qui l’entraînent au loin. « Je veux rentrer chez moi ».

C’est un son, une odeur, une chaleur subtile qui leur promet un futur lumineux, qui leur raconte un passé oublié. La vie ne vaut soudain que par son histoire dans le temps. Les liens qui les attirent ne leur sont pas connus. Pourquoi ce jour vécu est il si différent ? Où leur faut il aller et qu’est ce qui les attend ? La question les dérange et les intrigue.

Cette voix, c’est la leur, et pourtant c’est une autre : je veux rentrer chez moi.



All the previous posts concerning the Christmas Tale written by my mother have been translated in English so everyone can read them now! (You'll find them alla in "conte")

On the river and under the trees, through the creepers and the ferns, Kano cuts his way up in the dense forest that surrounds him. The best place for hunting is a tiny point in the thick maze of vegetation. In the deepest wilderness, he hears no human sound.  A deafening scream made of   high pitched cries, unexpected groans, deep croakings, strange and halting melodies, some of them sad, and sudden calls from the top of the canopee that expect no answer. Kano knows the tune.

But this very morning, watching the snake snoring in a ray of sun, he hears a soft music that puzzles his own jungle. A sweet music, a smooth voice. A dancing tune that leads him far away. "I want to go bak home".


It is a sound, it is a scent, it is a promise of a glowing future, it is the tale of a long forgotten past. Suddenly history is worth learning. The ties that call them home are completely unknown. What makes this day so special? Where should they go to ? What is expecting them ? The question is disturbing.

The voice they hear is theirs and at the same time, it is alien : I want to go back home.

samedi 6 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 5


Sous le soleil, dans le soleil, Mohammo marche son pas tranquille et sûr. Les enfants babillards s’enroulent autour de lui. La caravane suit la route que lui trace le ciel. Mohammo connaît les habitants invisibles du désert. Il les suit, il les salue. Il franchit une à une les étapes du jour, une à une et une après l’autre, jusqu’au point d’eau caché où il puise la vie.

Pourtant ce midi, à l’heure du repos sous la palme accueillante, il se prend à rêver d’un soleil bienfaisant. Un soleil bienvenu qui ferait naître l’eau et chanter les oiseaux, réveillerait la terre et pousserait les fleurs. Un soleil caressant et que son cœur appelle. « Je veux rentrer chez moi ».


Under the sun, within the sun, Mohammo walks quiet and safe . Babbling children run around him. The caravan follows the signs in the sky. Mohammo knows the desert and its hidden inhabitants. He watches them, he salutes them. He lives his journey minute by minute, step by step, until the hidden spring from where life is drawn.

But on this very noon, laying flat under a refreshing palmtree, he dreams of a benevolent sun. A pleasant sun that would make birds and water sing, flowers grow and plants bloom. A gentle sun that his heart calls for. "I want to go back home"

vendredi 5 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 4


Dans la plaine immense que parcourt le grand vent, Mano rassemble son troupeau. Il chevauche infiniment, il galope au loin, il revient puis se perd dans les plis de sa terre. Le cuir de son chapeau et ses vieux gants de peau épicent l’odeur de l’herbe haute et des points d’eau dormants. Ici, les traces du prédateur, là les terriers des lapins pour le repas d’un soir, au ciel les ailes larges des vautours bienveillants, compagnons de toujours.

Pourtant, ce soir, au soleil rouge qui se pose, à la lune espiègle qui s’installe, il s’inquiète. Le feu de camp fragile qui défie le vent d’ouest lui parle d’un foyer clair dans un coin confortable, d’un âtre chaleureux dans un coin jamais vu, mais que ses yeux, ses sens et son cœur reconnaissent. « Je veux rentrer chez moi »


On the extensive plain where the wild wind blows, Mano gathers his herd. He rides endlessly, he rides away and far, comes back and gets lost  among the wrinkles of his own land. The leather of his hat and gloves brings  heavy and spicy smells to the high herbs and sleepy waters. Here animal tracks, there rabbits burrows, high in the sky  wide wings of friendly vultures, his all time companions.

But on this very evening, saluting a red sun, welcoming a mischievous moon, he feels uneasy. The faint flames challenging the west wind recall  a clear hearth in a cosy corner, a warm somewhere in an unknown place that his eyes, his senses and his heart recognize. "I want to go back home".

jeudi 4 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 3


Il était trois fois un frère au visage peint d’une famille éparpillée.

Il s’appelait Kano et ses cheveux lui voilaient le visage.

Il vivait sur le fleuve aux mille oiseaux, au fond de la jungle profonde et chaude. Sous des déluges ou dans la chaleur moite. Parmi les hautes fleurs improbables et colorées.

Il avait toujours vécu là autant qu’il s’en souvienne. Mais dans le crépuscule assourdissant, suivant des yeux les loutres qui plongeaient sous les feuilles, il eut envie de rentrer chez lui.


Adjugé. Vendu.


Thrice upon a time there was a painted face brother of a scattered family.

His name was Kano and his hair was all over his face.

He lived on the river of the thousand birds, far inside the jungle. Under pouring rain, in the moist heat. Amongst  coloured and unlikely flowers.

There was where he had always lived, as long as he could remember. But in the deafening noise of the sunset, watching the happy games of the otters, he wanted to go back home.

mercredi 3 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 2


Il était deux fois un frère barbu d’une famille éparpillée.

Il s’appelait Mohammo et ses mains étaient noueuses et fortes et douces.

Il vivait sous le soleil implacable et sur les dunes sans fin. Dans un monde sans air et sans eau, dans un monde doré, où les trésors s’offrent à ceux seuls qui savent chercher.

Il avait toujours vécu là autant qu’il s’en souvienne. Mais ce matin immobile, dans l’air léger et bienfaisant, à la première gorgée d’eau, il eut envie de rentrer chez lui.


Twice upon a time there was a bearded brother of a scattered family.

His name was Mohammo and his hands were strong and sturdy.

He lived on the endless dunes, under the omnipotent sun. In a world with no air or water, in a golden world where treasures hide from the sight of the foreigner.

That was where he had always lived, as long as he could remember. But on that precise morning, in the cool morning air, with his first sip of water, he wanted to go back home.

mardi 2 décembre 2008

Je veux rentrer chez moi 1

Il était une fois un frère aux yeux bruns d’une famille éparpillée.

Il s’appelait Mano et ses yeux étaient chauds comme deux charbons.

Il vivait dans la steppe ou dans la pampa, là où le cheval est roi, là où la plaine n’en finit pas, là où les montagnes au loin s’évaporent dans l’air bleu qui tremble.

Il avait toujours vécu là autant qu’il s’en souvienne. Mais ce soir là, assis au coin du feu les dents plantées dans la cote d’un bœuf récalcitrant, il eut envie de rentrer chez lui.


Once upon a time there was a brother from a scattered family. His name was Mano and his eyes were burning like coal. 

He lived in the steppe or pampa, where horses are kings, where plains have no end, where mountains get blurred on the horizon.

That was where he had alway lived, as long as he could remember. But on that precise evening, sitting around the campfire, his teeth planted in a slice of stubborn beef, he wanted to go back home.

lundi 1 décembre 2008

La rivière d'argent

En ce premier décembre 2008, je vous écris ce petit billet (en français de la France s'il vous plait) pour vous annoncer votre surprise de Noël. A partir de demain et jusqu'à un peu avant Noël, vous allez avoir droit à un conte de Noël un peu spécial.




Bon, je vais pas vous raconter l'histoire à l'avance ein, parcequ'après vous allez plus regarder, mais sachez que c'est l'histoire de... allez non je vous dis pas! Donc, comme vous devez vous en douter, pour la qualité et l'intérêt de l'histoire, ce n'est pas moi qui ai écrit ce conte, mais Sophie (ma maman). J'espere donc que vous apprécierez cette histoire, dont vous découvrirez chaque jour quelques paragraphes de plus.